Les députés ont voté. Le gouvernement est tombé. Le blocage est annoncé.
Blocage d’appareil au sein d’un pays potentiellement à la dérive en attendant un nouveau capitaine. Ou blocages sans pareil à l’appel d’un mouvement qui, précisément, pointait du doigt celui qui n’est plus là.
Les ministres passent. La colère demeure. Souvent justifiée au creuset de l’indifférence et du pouvoir d’achat. Au point, donc, de s’indigner et d’exhorter à tout bloquer.
Mais à la veille d’un tel appel, et malgré les réminiscences de colères légitimes, il est sans doute bon de rappeler que bloquer n’est pas casser. De se souvenir également que rien ne saurait excuser la violence, ni justifier les dégradations de nos biens communs.
Parce qu’entre les effluves enivrants de la mobilisation générale et les relents nauséabonds de mouvements récents, la raison doit primer.
Parce que le jour d’après, il faudra assumer. Et assumer, ça rime autant avec liberté qu’avec responsabilité.