1 an après ma démission de la présidence du Conseil de surveillance de l’hôpital de Manosque

Mercredi 16 juillet 2025
Chères manosquines, chers manosquins,

 

Il y a un an, j’ai pris la décision de démissionner de la présidence du Conseil de surveillance de l’hôpital de Manosque. Ce geste fort était une alerte, un cri face à l’inaction de l’État quant à la situation critique de notre système de santé.

 

Depuis, je n’ai cessé de me battre pour vous. Ma démission ne marquait pas un abandon, mais au contraire une volonté de porter le combat autrement, avec détermination.

 

Aujourd’hui, le constat reste préoccupant et vous l’aurez constaté par vos lectures quotidiennes, notre système à l’échelle départementale est fragile. Pour faire face à l’afflux estival, une régulation spécifique a dû être mise en place pour l’ensemble des services d’urgence du département. Ce n’est pas acceptable qu’un service à la population aussi essentiel soit sacrifié et que l’État s’accommode de ce fonctionnement.

 

Je ne peux que regretter l’inaction face à mes alertes répétées pendant plus de trois ans. Les premières fermetures des urgences de Manosque ont démarré en janvier 2022 et personne ne s’en est ému, ni révolté, aucun représentant de l’État, ni aucun élu, mise à part mon équipe municipale et moi-même.

 

Ce n’est que lorsque l’ensemble des services hospitaliers du département a vacillé, c’est-à-dire en ce début d’année 2025, que l’État a enfin commencé à réagir. Cette absence de prise de conscience est grave : garantir un accès aux soins digne, partout et pour tous, est une compétence régalienne de l’État.

 

Malgré tout, des signes d’espoir émergent. Des médecins urgentistes ont été récemment recrutés, portant le service des urgences à 11 médecins (contre 7 auparavant) et permettant une ouverture systématique le jour (99% d’ouverture ces 10 derniers mois le jour, quand nous étions à 85% sur la période précédente). La direction de l’hôpital travaille également activement à une ouverture de nuit qui ne peut se matérialiser qu’avec l’arrivée de 2 ou 3 urgentistes supplémentaires pour un fonctionnement équilibré et afin de ne pas fragiliser les ouvertures de jour.

 

Le projet d’extension du bâtiment de l’hôpital est toujours engagé pour y accueillir les formations paramédicales mais également offrir un espace adapté et digne, pour l’accompagnement à la fin de vie. En effet, l’ensemble des collectivités du territoire (Région, Département, DLVA et les communes de l’Agglomération) ont accepté de participer à ce projet indispensable de 3 millions d’euros pour un financement par les collectivités à hauteur de 50%.

 

Tous les partenaires sont mobilisés pour œuvrer à l’attractivité de notre centre hospitalier, au bien-être des patients en soin palliatif, mais également pour garder nos étudiants dans notre département, et constituer un vrai pôle de santé identifié dans tout dans le sud du Département. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, doit le devenir demain.

 

L’hôpital toujours dans cette ambition d’attractivité, a été lauréat, après la labellisation de sa maternité « amis des bébés », d’un projet d’accompagnement des adolescents et des enfants dans la souffrance mentale. Un projet qui fait écho à celui porté par la Ville, à travers son CCAS autour de la santé mentale. Un accompagnement aux soins de la population en souffrance, sur un des sujets majeurs de notre temps, qui permettra demain d’être une ville toujours plus inclusive et où il fait bon vivre.

 

Aux côtés des acteurs de la santé et avec l’ensemble de mon équipe municipale, je reste mobilisé et engagé pour renforcer l’offre de soins sur notre territoire. C’est ensemble, avec responsabilité et lucidité, que nous devons faire mieux.

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