Hydrogène : pourquoi je me suis officiellement positionné en faveur des projets qui impactent Manosque et DLVAgglo

Du 2 avril au 13 juillet, un débat global ouvert au public a été organisé au sujet des « projets de réindustrialisation et liés à la décarbonation, sur le territoire de Fos-sur-Mer, de l’étang de Berre et les territoires connexes ». Il a été officiellement porté par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP). Derrière l’expression officielle « territoires connexes », Manosque et DLVAgglo sont directement concernés par trois projets en lien avec le transport, la production et le stockage d’hydrogène « vert » (c’est-à-dire issu d’une ressource renouvelable).

Ces trois projets concernent :

  • le transport, avec le projet porté par Natran d’un 3e pipeline entre Fos-sur-Mer et Manosque. Il en existe déjà un pour les hydrocarbures et un pour le gaz ; le troisième serait donc installé sur un tracé similaire, déjà existant.
  • l’électrolyseur, porté par Engie, qui permettrait de convertir une énergie intermittente issue de sources renouvelables, en énergie stockable, décarbonée et utilisable à la demande. Il devrait être construit sur une ancienne carrière située à Villeneuve. Un terrain qui préserve à la fois les intérêts des habitants et des agriculteurs puisqu’il n’est ni en zone naturelle, ni en zone anthropisée, ni en zone agricole protégée.
  • le stockage d’hydrogène, dans les cavités salines de Géométhane et, à moyen terme, très probablement, de Géosel.

La CNDP a organisé plusieurs rendez-vous sur notre territoire : un stand de « débat mobile » installé sur le marché de Manosque, et deux réunions publiques (une à Manosque et une à Villeneuve). Comme j’ai pu le rappeler lors de ces rendez-vous, et par voie de presse, l’enjeu de ce débat est de parvenir à répondre, collectivement, à des questions simples afin de dessiner, ensemble, le territoire que nous voulons, à Manosque et sur l’ensemble des communes de DLVAgglo.

Il y a tout d’abord une question fondamentale, liée à la souveraineté énergétique nationale. Cette question, ramenée à l’échelle locale, est la suivante : quelle énergie voulons-nous dans les cavités de Géométhane et Géosel ? Nous avons le choix entre de l’énergie noire, fossile, polluante et étrangère. Ou de l’énergie verte, produite en Europe. Mon choix est évidemment tourné vers la solution locale et renouvelable, afin de ne pas être condamné à dépendre de ressources étrangères.

Ce choix stratégique s’appuie sur un projet territorial en accord avec nos principes. Je tiens en effet à rappeler ici que le projet Hygreen a fortement évolué depuis l’époque où certains envisageaient l’implantation de 1500 hectares de panneaux photovoltaïques.

Cette hérésie était inacceptable, aussi bien d’un point de vue sociétal qu’environnemental. Dans le projet actuel, l’électricité sera produite en Espagne et au Portugal, et elle pourra être complétée, à la marge, par de la production solaire locale.

Enfin, en tant que Maire de Manosque et Président de la Communauté d’Agglomération DLVAgglo, je tiens à insister à nouveau sur un point majeur : aucune ressource financière de DLVAgglo, ou des communes de Manosque, Volx ou Villeneuve, n’ira dans ce projet. C’est un projet industriel dans lequel la collectivité assume ses responsabilités : protéger la population et les intérêts du territoire. En revanche, il ne fait aucun doute que ce projet va générer des investissements massifs, à hauteur d’un milliard d’euros. Les retombées économiques seront également importantes pour les entreprises de travaux publics, mais également en termes de ressources fiscales pour les communes et la communauté d’agglomération. Nous pouvons raisonnablement les estimer à un million d’euros par an.

C’est pour l’ensemble de ces raisons (qu’elles soient environnementales, territoriales, économiques voire philosophiques), que j’ai tenu à contribuer au débat, via un cahier d’acteur, afin d’officialiser mon soutien à ces projets.

L’ensemble des contributions officielles, dans le cadre du débat public, sont disponibles sur le site de la CNDP : cliquez ici

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