TRIBUNE – 04/05/2025
« LE FOOTBALL DOIT ÊTRE UN ESPACE DE RESPECT, DE PASSION ET D’ÉDUCATION POUR NOTRE JEUNESSE »
Face à la multiplication des violences sur et autour des terrains de football, il est temps d’agir avec détermination. Le football est bien plus qu’un sport. Il est une passion populaire, un vecteur de lien social, un formidable outil d’éducation et de dépassement de soi. Sur les terrains comme dans les tribunes, il rassemble, il fait vibrer, il construit. Il doit redevenir une espace d’éducation, de passion et de respect.
Propos menaçants, insultes, pressions sur les officiels, attitude antisportive sur et autour du terrain… Ce type de dérives qui ne cessent d’augmenter et qui portent atteinte au bon déroulement des matches, n’a pas sa place dans le football, quel que soit le niveau. Nous ne pouvons pas fermer les yeux. Nous ne devons pas normaliser l’inacceptable. Car au-delà du résultat d’un match, ce sont nos jeunes qui regardent, qui écoutent, qui reproduisent. Le football doit être une école de vie. Une école où l’on apprend à gagner avec humilité, à perdre avec dignité et à se battre avec loyauté.
En tant qu’ancien joueur, et président d’association, mais également en tant que Maire d’une commune dont le club de football n’est malheureusement pas épargné par la multiplication des faits de violences, j’en appelle à des mesures fortes.
Je soutiens pleinement la nécessité de lever toute forme d’impunité face aux faits portant atteinte à l’intégrité de l’arbitre, qu’ils soient verbaux ou physiques. L’autorité du corps arbitral ne doit jamais être contestée. Elle doit être protégée, de la même manière que le sont les représentants de la justice dans notre société. Une interdiction de stade pour des faits commis en amateur doit valoir en professionnel, et inversement.
Mais la lutte contre ces violences exige aussi de l’exemplarité de chacun des acteurs. Les collectivités locales, comme les fédérations sportives, doivent pleinement assumer leurs responsabilités. J’estime qu’il est nécessaire que la fédération assume pleinement ses responsabilités en matière d’organisation et de sécurisation des matches. Cela suppose que les instances locales, via les districts, agissent collectivement, dans une logique de complémentarité.
Enfin, nous devons faire de nos clubs des lieux de formation humaine, pas seulement sportive. Je suis intimement convaincu qu’un bon éducateur vaut mieux « qu’un simple » entraîneur. Le respect, la pédagogie et la transmission doivent être des principes fondamentaux appliqués rigoureusement. C’est pourquoi je suis favorable à ce que l’octroi de subventions soit conditionné à la présence d’un encadrement diplômé.
J’en appelle à la responsabilité de tous : clubs, éducateurs, parents, supporters. Nous avons un devoir collectif d’exemplarité. Ensemble, refusons la violence verbale ou physique. Ensemble, protégeons nos jeunes et les valeurs que le sport véhicule. À Manosque, nous ferons toujours le choix d’un football qui rassemble, élève et protège. C’est dans cette optique que j’ai récemment écrit à Frédéric THIRIEZ, Président du Comité National de l’Ethique à la Fédération Française de Football, pour appeler à une mobilisation nationale à la hauteur des enjeux.
« La société française est malade, et logiquement, le football — sport le plus populaire du pays — l’est aussi. Il est temps de mettre en place un plan drastique à tous les niveaux. Il faut un véritable choc d’autorité de la part de la FFF, avec des mesures fortes, visibles, bruyantes, mais surtout efficaces.
L’environnement actuel est trop néfaste pour nos enfants. Protégeons-les. Organisons les entraînements à huis clos, les matchs aussi si nécessaire. Imposons la présence exclusive d’éducateurs diplômés, mais donnons surtout les moyens aux clubs d’employer deux ou trois salariés hautement qualifiés.
Les présidents de club doivent faire preuve de fermeté et être soutenus par les collectivités territoriales. Créons un cadre sain. Redonnons aux enfants l’envie de jouer, de s’épanouir, de se concentrer uniquement sur le football. Alors, peut-être, le “JE” de l’individualisme cédera la place au “NOUS”, et nous retrouverons les vraies valeurs d’un sport qui a bercé tant d’enfances. »
Je pense que le football comme tout , est le reflet de la société , avec ses violences quotidiennes.
Avant nous mettions nos enfants dans ce sport universel pour leur apprendre beaucoup de valeurs de la vie ( respect, universalité, performance, solidarité , bénévolat, amitié etc….) . Aujourd’hui , si j’avais des enfants ou petits enfants je ne les mettrai plus dans un club de foot car ce sport est devenu un espace politisé, qui a été pris par des communautés à des fins nauséabondes! C’est pourquoi, je vous suis dans votre envie de tirer la sonnette d’alarme. L’espoir de faire de l’argent étant aussi présent!
Et je serai le premier à aider ce sport à retrouver ses lettres de noblesses. Je vois personnellement le rugby partir dans le même sens . Je vous félicite d’essayer de bouger les choses .