Invité sur le plateau de BFM DICI aux côtés de Christian Estrosi, Maire de Nice et de Bertrand Ringot, Maire de Gravelines, j’ai porté la voix de Manosque dans un débat consacré à la sécurité. J’y ai rappelé la réalité du terrain, l’urgence d’adapter la loi aux besoins des villes moyennes et la nécessité de renforcer les moyens locaux pour protéger les habitants.
La sécurité, première attente des Français
Le dernier sondage IFOP le montre : la sécurité est la préoccupation des électeurs. J’ai tenu à rappeler que les maires assument une part de la tranquillité publique, mais ne détiennent pas le pouvoir répressif. L’État garde la main sur le déploiement des forces nationales. Cette limite crée un écart entre ce que les habitants attendent et ce que la loi nous autorise à engager. J’ai insisté sur ce point, car il structure l’ensemble du débat public.
Depuis cinq ans, nous avons engagé un travail important. Les cambriolages ont reculé, les dégradations sur l’espace public ont chuté, les vols de véhicules ont baissé. Ces résultats restent imparfaits, car un seul acte de violence est déjà un acte de trop. Mais ils témoignent de l’efficacité du travail mené.
La vidéoprotection joue un rôle majeur. Elle éclaire les enquêtes, renforce la prévention et soutient l’action des équipes. Même si ces équipements ne remplacent pas les agents sur le terrain, ils apportent une force supplémentaire à chaque intervention.
Pourquoi il faut faire évoluer la loi
Le Sénat examine un projet de loi pour élargir les prérogatives de la police municipale. J’y suis favorable. À condition que les effectifs suivent. À l’heure actuelle, nous n’avons même pas le droit de dresser des amendes forfaitaires délictuelles. C’est un frein majeur.
Cette limite se voit dans des situations très concrètes. Certaines épiceries créent des nuisances pour les riverains. Nous pouvons intervenir, mais uniquement au terme d’une procédure longue, pilotée par l’État. Les habitants subissent ces lenteurs. Si l’on nous donne les moyens, il faut aussi nous donner la responsabilité d’agir. Je l’ai dit clairement sur le plateau.