
Et si les bénéficiaires du RSA s’engageaient à la transformation de la zone humide des Laurons, dans le prolongement direct du lac de la Forestière, à Manosque, en un nouveau site naturel protégé…
Le patrimoine naturel manosquin est connu, et reconnu, à travers des sites remarquables comme les forêts de Bellevue et de Pélicier. Cette dernière a d’ailleurs été créée par l’homme au début du vingtième siècle, afin de protéger le sol de l’érosion. Dans les années 30, les plantations, les pistes et ouvrages d’art ont été réalisés dans le cadre d’un programme de lutte contre le chômage. Cette initiative, mixant parfaitement économie et écologie, nous permet aujourd’hui de profiter d’une forêt domaniale de plus de 1000 hectares, essentiellement composée de pins noirs et de chênes verts.
Aujourd’hui, un siècle plus tard, nous proposons de réitérer l’expérience. En mixant économie et écologie, nous pouvons en effet de nouveau enrichir notre patrimoine naturel. En appelant les bénéficiaires du RSA à se saisir d’un enjeu patrimonial local, nous pouvons aboutir à un résultat doublement positif. D’abord parce qu’il s’agit de permettre à des personnes éloignées de l’emploi de retrouver une activité régulière et, donc, de débuter leur réinsertion professionnelle et sociale. Ensuite, parce que cette initiative peut contribuer à la protection et à la valorisation de la zone humide des Laurons, qui s’inscrirait alors dans le prolongement naturel du lac de la Forestière, dont les abords ont également besoin d’être aménagés, afin d’aboutir à une zone naturelle totalement ouverte. C’est pourquoi nous proposons d’allier responsabilité individuelle, droits et devoirs du RSA, et responsabilité collective de la protection de notre planète.
Le secteur des Laurons, aujourd’hui méconnu du grand public, mérite en effet de devenir un véritable havre de paix. Loin de mettre la zone « sous cloche », nous souhaitons au contraire que ce secteur, à haut niveau de potentiel, devienne un site naturel prisé des Manosquins : pour les familles, les générations futures, la faune et la flore. Au départ du lac de pêche de la Forestière, et dans sa continuité directe, il constituerait un nouvel outil de médiation scolaire, afin de sensibiliser un maximum de personnes aux enjeux environnementaux.
C’est pourquoi nous souhaitons la mise en place d’un chantier d’exception. Chantier d’insertion de la décennie, porté par les bénéficiaires du RSA, via une convention exceptionnelle avec le Département des Alpes-de-Haute-Provence. Ce plan de gestion, d’une durée de dix ans, pourrait être encadré par les responsables techniques de la Ville de Manosque.
Marion Magnan et Camille Galtier







